Depuis l’arrivée du basket aux Jeux olympiques, les États-Unis ont connu plusieurs importants adversaires en finale. Il y eut l’URSS dans les années 1950 et 1960, jusqu’au mythique moment de 1972, puis la Yougoslavie dans les années 1970 et 1980, avant l’Espagne en 2008 et 2012. Désormais, c’est la France !
Car pour la deuxième fois de suite et la troisième fois en 24 ans, Team USA va croiser les Bleus pour remporter la médaille d’or. C’est même la quatrième finale de l’histoire entre les deux nations, après celles de 1948, 2000 et 2021.
Retour sur ces trois matches, avant la finale de ce samedi soir.
1948 à Londres : un monde d’écart
C’était une autre époque. La NBA vient tout juste de naître et ce n’est que la deuxième apparition du basket aux Jeux olympiques après Berlin en 1936 – le deuxième conflit mondial ayant rayé les éditions 1940 et 1944. Les Américains conservent logiquement leur titre, remporté face au Canada douze ans plus tôt, sur un score large de 65-21 !
C’est Alex Groza, futur joueur des Indianapolis Olympians en NBA, qui termine meilleur marqueur du match avec 11 points.
2000 à Sidney : quatre minutes pour rêver
52 ans après cette finale de 1948, la France retrouve Team USA à Sidney, après avoir (déjà) éliminé le Canada en quart de finale puis l’Australie, pourtant à domicile. Les Bleus croisent à nouveau les Américains durant cette compétition, après une défaite au premier tour marquée par le « dunk de la mort » de Vince Carter.
Les hommes de Jean-Pierre de Vincenzi n’affrontent pas une équipe parfaite puisque Shaquille O’Neal, Kobe Bryant ou encore Allen Iverson ne sont pas là. Néanmoins, il y a tout de même Vince Carter, Gary Payton, Kevin Garnett, Ray Allen et Jason Kidd.
Dominés en première mi-temps, les Français vont revenir en seconde, avec notamment un grand Laurent Sciarra (meilleur marqueur de la rencontre avec 19 points). Si bien qu’à quatre minutes de la fin du match, après un panier primé d’Antoine Rigaudeau, Team USA n’a que quatre points d’avance. L’exploit est possible. Rudy Tomjanovich prend un temps-mort.
La suite est racontée par Antoine Rigaudeau : « Les dernières minutes, physiquement, on a eu du mal. Ils sont montés d’un cran et on n’a pas su répondre à ça. On aurait eu besoin d’être plus forts physiquement. » Les États-Unis restent ainsi champions olympiques mais avec un écart de seulement dix points (85-75). Un dernier succès avant une période noire pour eux, avec la Coupe du monde 2002 ratée à domicile puis le bronze à Athènes en 2004.
2021 à Tokyo : si proche, si loin
« Vingt ans » après (le Covid ayant repoussé ces Jeux d’une année) l’aventure de Sydney, la France accroche une troisième finale olympique après avoir écarté l’Italie et la Slovénie. Rebelote : c’est encore et toujours Team USA en face. Ce n’est clairement pas la meilleure équipe possible, mais avec un énorme Kevin Durant, il faut néanmoins signer un exploit pour remporter cette médaille d’or tant attendue.
Les Bleus sont rapidement pris par la défense américaine et par la pression de cette rencontre, en enchaînant les ballons perdus. Ils ont peu d’espace pour de bons shoots et quelques oublis en défense, plus le talent de Kevin Durant et des autres, font la différence jusqu’en troisième quart-temps. Team USA signe alors un 15-8 après une série de possessions gâchées.
Mais Rudy Gobert, Evan Fournier et compagnie s’accrochent en défense et également avec un panier primé de l’arrière en fin de match. Si bien que, à 10 secondes du terme, il n’y a que trois points d’écart.
Kevin Durant, impérial encore en finale, ne tremble pas et Team USA l’emporte 87-82. Les Bleus s’inclinent certes de seulement cinq points, mais il fut difficile d’y croire durant cette partie, jouée au petit matin, heure française. Les Américains n’ont jamais vraiment tremblé, et la France a semblé si proche au score, mais si loin dans le jeu…