C’est devenu, au fil des années, un « petit Davos », un passage obligé pour de nombreux grands patrons internationaux. Pour sa septième édition, le sommet Choose France (« choisissez la France ») va prendre ses quartiers, lundi 13 mai, sous les ors du château de Versailles. Présidé par Emmanuel Macron, cet événement « pro business » lancé en 2018 a pour objectif d’attirer les investisseurs étrangers en leur vantant les mérites économiques et fiscaux de l’Hexagone.
En 2023, vingt-huit projets d’investissements avaient été annoncés, pour un total de 13 milliards d’euros, un record depuis la création du forum. Douze mois plus tard, en cette année olympique, l’Elysée promet des performances encore plus élevées, avec plus de 15 milliards d’investissements pour 56 nouveaux projets.
La grand-messe de Versailles se déroule alors que la France vient d’être désignée pour la cinquième année de suite pays le plus attractif d’Europe en matière d’investissements étrangers, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne, selon le cabinet d’audit EY. L’exécutif veut voir dans ces résultats la preuve du bien-fondé de sa politique business friendly depuis 2017 : réforme du code du travail, suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (hors immobilier), baisse de l’impôt sur les sociétés et des impôts de production…
Un environnement qui s’inscrit, selon l’Elysée, dans la stratégie de réindustrialisation du pays. « La France se réindustrialise et reste très innovante parce que notre politique depuis 2017 est la même, stable et lisible », affirme-t-on à la présidence de la République.
180 dirigeants de groupes étrangers
Ce discours ne devrait pas changer lundi, alors que le gouvernement veut aller toujours plus vite en la matière : la loi « industrie verte » votée à l’automne 2023 et le nouveau projet de loi sur la simplification présenté en avril prévoient notamment de simplifier les démarches juridiques et de réduire les délais administratifs pour trouver du foncier industriel disponible et permettre des ouvertures d’usines ou de mines.
En plus d’une soixantaine de patrons d’entreprises françaises, quelque 180 dirigeants de groupes étrangers sont attendus, lundi, à Versailles, dont 20 % de Nord-Américains et 20 % d’Asiatiques, selon l’Elysée. Ils déjeuneront avec Gabriel Attal – une première en sept ans pour un chef du gouvernement –, accompagné de nombreux ministres et de Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur. Emmanuel Macron, de son côté, sera présent pour le dîner donné dans la galerie des Glaces. Auparavant, le chef de l’Etat présidera une table ronde sur la décarbonation et une autre sur l’intelligence artificielle.
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