Arnault, Aulas, Mulliez… Voici les familles fortunées qui financent la French tech

Arnault, Aulas, Mulliez… Voici les familles fortunées qui financent la French tech



A l’image de Motier Ventures, qui a pris part à 16 levées de fonds rien qu’en 2024, les family offices sont devenus des acteurs incontournables de l’equity en France.

D’après une étude de France Invest publiée en avril 2024, 26% des fonds levés en 2023 par les acteurs français du capital-risque et du growth proviennent des business angels et des family offices, des structures chargées de gérer le patrimoine d’une ou plusieurs riches familles. Ensemble, ces deux acteurs ont investi 960 millions d’euros. Un chiffre qui fait d’eux les premiers investisseurs de la French tech, devant le secteur public (794 millions d’euros), les assurances (455 millions d’euros), les industriels (420 millions d’euros), les banques (265 millions d’euros) ou encore les fonds souverains (234 millions d’euros).

Cette statistique confirme la place prise par les family offices dans le financement des jeunes pousses françaises. Mais quelles sont les familles qui se cachent derrière ces structures désormais incontournables dans le monde de l’equity ? Certains family offices préfèrent garder secret l’identité de leurs clients. D’autres sont en revanche plus transparents.

Aglaé Ventures, famille Arnault

Si Aglaé Ventures a déjà soutenu des poids lourds américains de la tech (Netflix, Spotify, Slack…), le family office de la famille Arnault a également investi dans une bonne quarantaine de start-up françaises entre 2017 et 2024. Elle avait par exemple pris part au premier tour de table de BackMarket. La structure accompagne les entreprises en seed ou en Série A, selon le dernier baromètre des investisseurs publié par Serena. Son dernier investissement date de juin 2024 et concerne l’éditeur de jeux vidéo New Tales.

  • Investissements notables : BackMarket (retail), Skello (e-RH), Flowdesk (web 3), Mooncard (fintech), H Company (intelligence artificielle)

Motier Ventures, famille Houzé

Motier Ventures est un nom désormais bien connu de la French tech. En effet, entre 2022 et 2024, le family office de la famille Houzé, propriétaire des Galeries Lafayette, a investi dans une trentaine de start-up françaises, dont 6 pour le seul mois de juin 2024. Très active, la structure investit dans des tickets entre 300 000 euros et 3 millions d’euros, toujours selon Serena. Motier Ventures a notamment participé aux deux premières levées de fonds de Mistral AI.

  • Investissements notables : Mistral AI (intelligence artificielle), Fipto (web 3), Tomorro (legaltech), Deblock (fintech), Flex AI (intelligence artificielle)

Creadev, famille Mulliez

Creadev est un peu moins actif que Motier Ventures. En effet, le family office de la famille Mulliez, qui possède notamment les enseignes Auchan et Décathlon, n’a pris part à aucun tour de table depuis septembre 2022. Creadev a tout de même investi dans douze start-up. Elle prend des tickets entre 1 et 10 millions d’euros et intervient de la Série A à la Série D, ce qui est assez rare pour un family office car ces structures investissent surtout en early stage.

  • Investissements notables : Actility (IoT), Recommerce (retail), M2i Life Sciences (biotech), InnovaFeed (agritech), Foodles (foodtech)

Famille C Participations, famille Courtin-Clarins

Famille C Participations a été fondé en 2018. Assez récent, ce family office qui gère la fortune de la famille Courtin-Clarins a financé 14 start-up depuis sa création. Si la structure a d’abord investi dans les entreprises du bien-être et du soin (assez logique quand on sait que Jacques Courtin-Clarins est le fondateur de la marque de cosmétiques Clarins), elle s’est ensuite tournée vers d’autres domaines, et notamment le retail.

  • Investissements notables : Ecovadis (e-RH), Mirakl (retail), Omi (retail), LumApps (collaboratif)

Holnest, famille Aulas

Holnest a été fondé en 1983 par Jean-Michel Aulas. A l’époque, la structure qui s’appelait ICMI n’était pas vraiment un family office car c’est via cette société d’investissement (qui a notamment participé à la création de Cegid) que l’ancien président de l’Olympique Lyonnais a bâti sa fortune. Aujourd’hui, Holnest est dirigé par le fils de Jean-Michel Aulas, Alexandre. Celui-ci doit notamment faire fructifier la vente de l’Olympique Lyonnais que son père a conclue avec l’américain John Textor. On peut dire qu’il n’a pas chômé. Depuis avril 2023, Holnest a investi dans 11 start-up, à chaque fois en seed ou en Série A.

  • Investissements notables : Dealt (retail), Jus Mundi (legaltech), Obat (proptech), Kapptivate (deeptech)

Evolem, famille Rousset

Très actif, le family office de Bruno Rousset, fondateur du groupe d’assurance April, a pris part à 51 levées de fonds entre avril 2018 et juin 2024. Evolem a notamment participé à plusieurs tours de table du néo-assureur Luko. Ce family office investit dans des tickets entre 300 000 euros et 3 millions d’euros, en seed ou en Série A.

  • Investissements notables : Luko (assurtech), Monisnap (fintech), Kalray (deeptech), Fairlyne (traveltech)

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