Shein lance une plateforme de revente en France : l’ultra-cynisme de l’ultra-fast fashion

Le géant chinois manifeste de nouveau, ostensiblement, le peu de cas qu’il fait des multiples mesures envisagées pour freiner sa surproduction à l’impact environnemental et social catastrophique.

A en croire Donald Tang, on devrait carrément se réjouir. La France est le premier pays européen où le géant chinois de la fast fashion Shein, dont il est le président exécutif, va lancer une plateforme de revente de vêtements d’occasion, après l’avoir expérimentée aux Etats-Unis. C’est un honneur, non ? Tu parles. Shein Exhange est ni plus ni moins un nouveau bras d’honneur, une énième baffe, de la part du rouleau compresseur mis en branle en 2012 et qui, depuis, piétine méthodiquement les critiques qui lui sont adressées.

Ces griefs tournent à l’avalanche : impact environnemental catastrophique en tout point (surproduction à prix écrasés qui aggrave celle qui préexistait déjà, recours à des matières douteuses qui peuvent même être problématiques pour la santé avec le recours à des substances interdites, bilan carbone astronomique en raison de l’exportation de ses articles fabriqués en Chine), conditions de travail inquiétantes qu’implique son modèle d’ultra-fast fashion (plus de 7 000 nouvelles références quotidiennes !)… Shein est désormais clairement identifié comme une machine dont i